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On me demande souvent : "pourquoi Ombre Claire ?"

J’ai retrouvé la semaine dernière le livre de Giordanno Bruno que je lisais en octobre 2004 à Ouagadougou et qui ma inspiré le nom « Ombre Claire ».

Quelques mois auparavant, je quittais mon studio d’étudiante, ramenais toutes mes affaires dans la maison familiale et travaillais en centre de loisir afin de me payer des billets pour l’Afrique.

J’étais partie avec dans mon sac ce petit essai philosophique nommé « Les liens » et un walkman dans lequel tournait en boucle un CD de AIR.

Je faisais un stage à « Ouaga » dans un salon de design et d’artisanat et j’en profitais pour faire quelques virées dans le pays le week-end.

Après je savais que je rejoindrais le Niger et Agadez en janvier et que je demanderais aux artisans d’Agadez et de brousse de faire des objets que j’étais en train de dessiner.

Je commençais à me dire que je voulais trouver un métier qui me permettrait de voyager entre la France et l’Afrique de l’Ouest, je dessinais des collections de sacs, de chaussures, de vêtements et je me demandais comment j’allais faire pour créer tout cela. J’avais comme thème de collection « les liens », c’est pour cela que j’avais acheté le livre de Giodarno Bruno.

J’avais tellement peur de rentrer dans un quotidien qui m’éloignerait de l’univers saharien, des voyages, je pensais qu’il fallait faire un choix important, impérieux tout de suite, une urgence de vivre des choses qui ont du sens, créer mon histoire, mon chemin, ma vie.

Tous les autres adultes me paraissaient bien rangés alors que j’aimais l'agitation de la maison familiale : les bibliothèques débordantes, le piano, les pinceaux de ma mère à sécher dans les bocaux de verre près de l’évier, les bambous et bananiers dans le jardin, les copains des parents qui débarquent pour boire un verre ou pour manger « à la bonne franquette », les amis Touaregs qui s’installent avec leurs valises qui sentent les parfums du Niger. Les débats passionnés entre Touaregs et Afghans dans le salon au coin du feu, les amis de mon frère qui viennent le chercher pour faire un basket, qui imaginent des clips jusqu’à 3 heures du matin devant leurs écrans, le chien qui aboie pour un oui ou pour un non, les voisins archéologues qui nous racontent une découverte égyptienne par dessus la haie.

C’est toujours les liens avec les autres, ceux que l’on créait à la maison qui m’ont rendu heureuse. Recevoir, être reçu, échanger.

A mon retour d'Agadez, j'ai eu la chance qu'on me propose d’exposer à Paris ma première collection de bijoux réalisée avec des artisans Touaregs du Niger.

La collection parlait des liens, des liens amoureux, des liens entre les gens, entre les cultures.

Tout ce que je voyais était lien. Un immense tricot universel, et il y avait cette phrase du livre qui me suivait : « Mon ombre glisse sous mes pieds et me fait des semelles de vent ». J’observais mon ombre glisser sous mes pieds, tourner autour de moi, et s'attacher aux choses, rencontrer les autres, toucher d'autres ombres, s'entremêler. Mon ombre créait déjà des contacts, des liens avec le monde sans que j’ai à bouger. La lumière qui m’entourait s’occupait de gérer cela à ma place.

Ombre Claire était née...

Et aujourd’hui encore, immobile ou nomade, mon ombre voyage.

 

1 commentaire

Sonia Timsit

Bonjour Aude et Clément,
Je cherchais vos coordonnées pour vous féliciter de la naissance de votre deuxième petit garçon.
En grec on dit qu’il vous apporte la vie!
J’en profite pour vous dire que le texte est très émouvant. Je suis très sensible aux maisons ouvertes…
Sonia

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